Présentation d'Iryna Sarokina par François Garros
Evidence du partage
« Poésie » fut le premier mot qu’elle prononça. C’était d’ailleurs le nom de la première page de ses peintures sur son site. Il en fut étonné. Il découvrit ses paysages, ses portraits, une danse de personnages, de maisons, d’animaux, dans une petite ville biélorusse, comme une guirlande de Noël, une curieuse alchimie entre matière et signe. Il entendit la légende des personnages et des animaux colorés, où la magie de l’enfance se mélange à un bestiaire fantastique, réalisant un équilibre onirique. Il avait songé à une peinture après Chagall, la fraîcheur d’une peinture rebondissante, et aucunement naïve. Une sur-réalité symbolique.
Elle lui demanda d’où il venait. De tous les territoires où le signe n’est jamais défini, mais toujours à faire renaître. Il dit remettre en chantier ces mystères qui nous travaillent, ces formes découvertes / recouvertes, qui hantent notre esprit et envoutent nos corps. Seule la peinture était une réponse à nos inquiétudes modernes, un façonnage d’espaces colorés dont il recherchait la résonance. Inlassablement habiter la toile d’expressions, d’empreintes, de collages noyés dans la matière-peinture, de traces … Elle entendit les territoires qu’elle aimait, la résonance de la matière, les paysages où le peintre se bat pour faire exister son propre monde, sans tourner le dos à la réalité … Une curieuse alchimie entre mystère et réalité … Il comprit l’évidence du partage.
Pour Iryna Sarokina